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Adam Hochschild (New York, 1942) est un écrivain, historien et militant américain. | Adam Hochschild (New York, 1942) est un écrivain, historien et militant américain. | ||
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Pour l'écriture de son best-seller "Les fantômes du Roi Léopold", Hochschild a rendu hommage à Jules Marchal, un historien amateur belge (non universitaire) dont les "recherches", dit-il, lui ont été d'une aide précieuse : « Pour moi, l'historien Jules Marchal, qui enquête minutieusement sur ces aspects du passé colonial depuis plus de 25 ans, est un modèle. Son travail est exemplaire pour nous tous. » | Pour l'écriture de son best-seller "Les fantômes du Roi Léopold", Hochschild a rendu hommage à Jules Marchal, un historien amateur belge (non universitaire) dont les "recherches", dit-il, lui ont été d'une aide précieuse : « Pour moi, l'historien Jules Marchal, qui enquête minutieusement sur ces aspects du passé colonial depuis plus de 25 ans, est un modèle. Son travail est exemplaire pour nous tous. » | ||
Les universitaires Etienne van de Walle, Aline Désesquelles et Jacques Houdaille, dans leur critique de "Les fantômes du Roi Léopold. Un holocauste oublié", soulignent les imprécisions démographiques de l'auteur. Selon eux, même en tenant compte d'un déficit de naissances, Adam Hochschild « aboutit pas à des estimations réalistes ». Le chiffre de 10 millions de décès qu'il avance serait « aboutissement d'un tour de passe-passe statistique ». | Les universitaires Etienne van de Walle, Aline Désesquelles et Jacques Houdaille, dans leur critique de "Les fantômes du Roi Léopold. Un holocauste oublié", soulignent les imprécisions démographiques de l'auteur. Selon eux, même en tenant compte d'un déficit de naissances, Adam Hochschild « aboutit pas à des estimations réalistes ». Le chiffre de 10 millions de décès qu'il avance serait « aboutissement d'un tour de passe-passe statistique ». [https://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_1999_num_54_3_7030] | ||
=== Le tour de passe-passe statistique === | |||
Les pertes, selon l'auteur, proviennent de quatre sources principales : 1) les meurtres; 2) la famine, l'épuisement et les intempéries; 3) les maladies; 4) la baisse de la natalité. Il analyse ces quatre aspects en détail. Pour prouver les accusations de meurtre, l'auteur s'appuie sur de nombreux témoignages crédibles, provenant à la fois d'observateurs fiables (missionnaires et voyageurs) et des auteurs des crimes (administrateurs, officiers de la Force publique). Ces témoignages démontrent clairement l'existence de massacres, de pillages, de mutilations, de travail forcé, de prises d'otages, d'exécutions sommaires et de tortures (comme la tristement célèbre « chicotte »). Le régime de terreur instauré pour imposer la récolte du caoutchouc sauvage dans la forêt a probablement entraîné des pertes humaines dues à la famine ou à l'épuisement, bien que les anecdotes utilisées par l'auteur ne permettent pas de quantifier ces pertes. En ce qui concerne les maladies, les déplacements de population les auraient propagées dans des régions où elles n'existaient pas auparavant, et où les habitants n'avaient pas développé d'immunité. La maladie du sommeil et la variole auraient été particulièrement meurtrières, causant la mort d'un demi-million de Congolais rien qu'en 1901 (p. 270). De fait, l'épidémie de maladie du sommeil ravage alors une grande partie de l'Afrique, du Cameroun à l'Ouganda. | |||
Selon l'auteur, la responsabilité de Léopold II résiderait dans le fait que les exactions ont affaibli les individus par la malnutrition et le traumatisme. Il compare cela aux causes de décès dans les camps nazis et soviétiques. De plus, "''La baisse de la population du Congo est en partie due au fait que les familles, terrorisées et déchirées par la campagne du caoutchouc, cessaient tout simplement d'avoir des enfants''" (p. 272). Il est difficile de quantifier ces effets démographiques ou d'en attribuer clairement les responsabilités. La pandémie de maladie du sommeil s'est propagée au-delà des frontières de l'État indépendant, tout comme la stérilité des femmes, aujourd'hui attribuée aux maladies sexuellement transmissibles plutôt qu'à la dispersion des familles. Même en incluant un éventuel déficit de naissances dans le bilan des pertes humaines, les estimations de l'auteur ne sont pas réalistes. | |||
'''Le chiffre de 10 millions de décès résulte d'une manipulation statistique éhontée : une commission belge a estimé en 1919 que la population avait diminué de moitié depuis 1880 ; or, le recensement de 1924 comptait 10 millions d'habitants. Conclusion de l'auteur : les pertes humaines auraient donc atteint "10 millions".''' Cela voudrait dire que l'ensemble de la population du Congo aurait souffert ... Cependant, ni la récolte du caoutchouc, ni la maladie du sommeil (une maladie de savane), ni la variole n'ont affecté uniformément toute la population. Quant à l'occupation militaire de ce vaste territoire aux communications difficiles, elle n'était que partielle, concentrée près des principales voies de communication ; or, la carte présentée au début du livre, qui indique les endroits où les exactions ont été rapportées, révèle que les opérations étaient principalement concentrées autour des principales voies de communication, notamment le fleuve et ses affluents. | |||
L'auteur raconte avoir trouvé des preuves de massacres dans les listes officielles montrant un rapport de masculinité inférieur à l'unité. Il va jusqu'à comparer l'examen de ces documents à la fouille des ruines d'un four crématoire d'Auschwitz (p. 272). Cependant, il faut se rappeler que les âges adultes dans les statistiques coloniales différaient pour les hommes et les femmes, et que les hommes adultes valides évitaient l'enregistrement pour échapper à l'impôt ou à la corvée. La confiance dans les statistiques d'une administration - qu'on accuse pourtant de mauvaise gestionnaire - est touchante mais infondée. Quand on ose faire état de telles estimations de la taille ou de mouvements de la population en l'absence des instruments de mesure traditionnels du démographe, l'agnosticisme en la matière devrait être de rigueur. Mais Russell Hochschild a une particularité : c'est un militant politique ... | |||
== Militantisme == | == Militantisme == | ||
Dernière version du 13 octobre 2024 à 15:58
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Adam Hochschild (New York, 1942) est un écrivain, historien et militant américain.
Il a écrit plusieurs ouvrages, dont The Mirror at Midnight: a South African Journey (1990), The Unquiet Ghost: Russians Remember Stalin (1994), Finding the Trapdoor: Essays, Portraits, Travels (1997) et Les Fantômes du roi Léopold (1998) ; ce dernier, best-seller, traite de la colonisation du Congo par Léopold II de Belgique.
Biographie
Fils unique, il grandit dans un milieu qu’il a décrit dans son premier livre Half the Way Home : a Memoir of Father and Son, publié en 1986.
Il est diplômé de Harvard en 1963 avec un BA en histoire et en littérature.
Adam Hochschild et la sociologue Arlie Russell Hochschild ont deux enfants.
Hochschild a aussi écrit pour The New Yorker, Harper's Magazine, The New York Review of Books, The New York Times Magazine et The Nation. Il fut aussi commentateur pour All Things Considered de la National Public Radio.
Hochschild vit aujourd'hui à Berkeley et enseigne l’écriture au Graduate School of Journalism à l'université de Californie à Berkeley.
Les fantômes du Roi Léopold
Pour l'écriture de son best-seller "Les fantômes du Roi Léopold", Hochschild a rendu hommage à Jules Marchal, un historien amateur belge (non universitaire) dont les "recherches", dit-il, lui ont été d'une aide précieuse : « Pour moi, l'historien Jules Marchal, qui enquête minutieusement sur ces aspects du passé colonial depuis plus de 25 ans, est un modèle. Son travail est exemplaire pour nous tous. »
Les universitaires Etienne van de Walle, Aline Désesquelles et Jacques Houdaille, dans leur critique de "Les fantômes du Roi Léopold. Un holocauste oublié", soulignent les imprécisions démographiques de l'auteur. Selon eux, même en tenant compte d'un déficit de naissances, Adam Hochschild « aboutit pas à des estimations réalistes ». Le chiffre de 10 millions de décès qu'il avance serait « aboutissement d'un tour de passe-passe statistique ». [1]
Le tour de passe-passe statistique
Les pertes, selon l'auteur, proviennent de quatre sources principales : 1) les meurtres; 2) la famine, l'épuisement et les intempéries; 3) les maladies; 4) la baisse de la natalité. Il analyse ces quatre aspects en détail. Pour prouver les accusations de meurtre, l'auteur s'appuie sur de nombreux témoignages crédibles, provenant à la fois d'observateurs fiables (missionnaires et voyageurs) et des auteurs des crimes (administrateurs, officiers de la Force publique). Ces témoignages démontrent clairement l'existence de massacres, de pillages, de mutilations, de travail forcé, de prises d'otages, d'exécutions sommaires et de tortures (comme la tristement célèbre « chicotte »). Le régime de terreur instauré pour imposer la récolte du caoutchouc sauvage dans la forêt a probablement entraîné des pertes humaines dues à la famine ou à l'épuisement, bien que les anecdotes utilisées par l'auteur ne permettent pas de quantifier ces pertes. En ce qui concerne les maladies, les déplacements de population les auraient propagées dans des régions où elles n'existaient pas auparavant, et où les habitants n'avaient pas développé d'immunité. La maladie du sommeil et la variole auraient été particulièrement meurtrières, causant la mort d'un demi-million de Congolais rien qu'en 1901 (p. 270). De fait, l'épidémie de maladie du sommeil ravage alors une grande partie de l'Afrique, du Cameroun à l'Ouganda.
Selon l'auteur, la responsabilité de Léopold II résiderait dans le fait que les exactions ont affaibli les individus par la malnutrition et le traumatisme. Il compare cela aux causes de décès dans les camps nazis et soviétiques. De plus, "La baisse de la population du Congo est en partie due au fait que les familles, terrorisées et déchirées par la campagne du caoutchouc, cessaient tout simplement d'avoir des enfants" (p. 272). Il est difficile de quantifier ces effets démographiques ou d'en attribuer clairement les responsabilités. La pandémie de maladie du sommeil s'est propagée au-delà des frontières de l'État indépendant, tout comme la stérilité des femmes, aujourd'hui attribuée aux maladies sexuellement transmissibles plutôt qu'à la dispersion des familles. Même en incluant un éventuel déficit de naissances dans le bilan des pertes humaines, les estimations de l'auteur ne sont pas réalistes.
Le chiffre de 10 millions de décès résulte d'une manipulation statistique éhontée : une commission belge a estimé en 1919 que la population avait diminué de moitié depuis 1880 ; or, le recensement de 1924 comptait 10 millions d'habitants. Conclusion de l'auteur : les pertes humaines auraient donc atteint "10 millions". Cela voudrait dire que l'ensemble de la population du Congo aurait souffert ... Cependant, ni la récolte du caoutchouc, ni la maladie du sommeil (une maladie de savane), ni la variole n'ont affecté uniformément toute la population. Quant à l'occupation militaire de ce vaste territoire aux communications difficiles, elle n'était que partielle, concentrée près des principales voies de communication ; or, la carte présentée au début du livre, qui indique les endroits où les exactions ont été rapportées, révèle que les opérations étaient principalement concentrées autour des principales voies de communication, notamment le fleuve et ses affluents.
L'auteur raconte avoir trouvé des preuves de massacres dans les listes officielles montrant un rapport de masculinité inférieur à l'unité. Il va jusqu'à comparer l'examen de ces documents à la fouille des ruines d'un four crématoire d'Auschwitz (p. 272). Cependant, il faut se rappeler que les âges adultes dans les statistiques coloniales différaient pour les hommes et les femmes, et que les hommes adultes valides évitaient l'enregistrement pour échapper à l'impôt ou à la corvée. La confiance dans les statistiques d'une administration - qu'on accuse pourtant de mauvaise gestionnaire - est touchante mais infondée. Quand on ose faire état de telles estimations de la taille ou de mouvements de la population en l'absence des instruments de mesure traditionnels du démographe, l'agnosticisme en la matière devrait être de rigueur. Mais Russell Hochschild a une particularité : c'est un militant politique ...
Militantisme
Parti Citoyens
En 1979 Stanley Weiss, un Institut d'Études Politiques (IPS) Le syndic était un membre fondateur [Informations Digest Oct. 24 1980]de l'IPS connecté Parti Citoyens. Parmi les autres fondateurs figuraient le cofondateur et senior fellow d'IPS Richard Barnet, Adam Hochschild de Mère Jones magazine, magazine Archibald Gilly, directeur de la Fondation John Hay Whitney, Julian Bond, un fiduciaire de la spin-off IPS Institut d'études du Sud, Organisateur activiste de Chicago Don Rosedirecteur de campagne et conseiller du maire de Chicago Jane Byrne, et Quentin Youngdirecteur de la Médecine au Cook County Hospital de Chicago.
Afrique du Sud
Le 17 janvier 1986, un concert-bénéfice a lieu au Henry J d'Oakland. Kaiser Convention Center, pour la Fonds National d'Urgence du Conseil des Églises d'Afrique du Sud.
Maître de Cérémonies:Honorable Willie Brown
Conférencier principal: Bishop Desmond Tutu Conférencier invité: Amadou-Mahtar M'Bow Dredor Général de l'UNESCO Les membres du Comité du dîner inclus Hon. Alan Cranston', Hon. Leo McCarthy', Hon. Barbara Boxer', Hon. Salle Burton', Hon. Ron Dellum (un membre DSA), Hon. Don Edwards', Hon. Tom Lantos Honoré. George Miller Jr. Honoré. Norman Mineta', Hon. Pete Stark', Hon. Willie Brown, plus Socialistes démocrates d'Amérique membres Julian Bond, Nancy Skinner, Harry Britt, John Henning, Adam Hochschild, Frances Moore Lappe, Stanley Sheinbaum, Parti Communiste USA affiliés Wilson Riles Jr., Maudelle Shirek, Al Lannon, et Irving Sarnoffet socialistes radicaux Julianne Malveaux, Drummond Pike, John George, Peter Yarrow et acteur/activiste Sidney Poitier.[2]
S'opposer aux prêts au Chili
En 1987, Joanne Landy, Thomas Harrison et Gail Daneker, Directeurs, Campagne pour la Paix et la Démocratie/Est et Ouest, New York, a fait circuler une déclaration Contre les prêts au Chili appelant l'administration Reagan à s'opposer à tous les prêts au Chili.
Il a été signé par des personnalités "de la paix, du travail, des droits de l'homme, des personnalités religieuses et culturelles des États-Unis, de l'Europe occidentale et de l'Amérique latine." Ils ont été "rejoints par un grand nombre de militants et d'écrivains de l'URSS et d'Europe de l'Est, dont beaucoup ont été persécutés dans leurs propres pays pour travailler dans des mouvements indépendants pour la paix et les droits de l'homme."
Adam Hochschild a approuvé l'appel.
La majorité des signataires étaient affiliés à Socialistes démocrates d'Amérique.[New York review of books, Vol 34, Number 10, 11 juin 1987]
Campagne pour l'avenir de l'Amérique
En 1996 Adam Hochschild a été l'un des 130 fondateurs de Campagne pour l'avenir de l'Amérique[3].
Democratic Socialists of America Membre
Adam Hochschild a été nommé membre de Socialistes démocrates d'Amérique, en Gauche DémocratiqueNuméro , janvier/février 1991, page 16.
En 2006 Adam Hochschild, écrivain, Californie, a fait don de $500 au Socialistes démocrates d'Amérique Comité Action Politique. Selon DSA Gauche Démocratique Printemps 2006,[4]
"DSA a formé un Comité d'Action Politique—Democratic Socialists of America PAC (DSA PAC), qui collectera des fonds pour permettre une activité qui soutient ou s'oppose aux candidats à la fonction fédérale. En vertu de la loi, la DSA n'est pas autorisée à dépenser ses ressources à l'appui ou contre des candidats lors d'élections partisanes; toutefois, la DSA est autorisée à former un CCP à cette fin...
..Seuls les membres DSA en règle peuvent contribuer au CCP. Parce que la loi est si spécifique, toutes les contributions sont soigneusement examinées pour s'assurer qu'elles proviennent de membres."[5] DataCenter Donateur
En 2007 Adam Hochschild était répertorié sur le DataCenterrapport annuel en tant que donateur de l'organisation. Basé à Oakland, en Californie DataCenter est largement considéré comme l'aile d'intellegence de la gauche des États-Unis et a des liens étroits avec Cuba.[6]
Progressistes pour Obama
En 2009 Adam Hochschild Auteur, 'Breaking the Chains'a été répertorié comme signataire de la Progressistes pour Obama site.[7].
Campagne pour la Paix et la Démocratie
Hochschild est listé comme un endosseur du Campagne pour la Paix et la Démocratie15 Mars 2010.[8]
